Voici 3 façons différentes de considérer le management :
- Le 1er modèle est tayloriste « commande et contrôle » qui cherche essentiellement à distribuer au mieux les taches à faire. Cette approche a culminé avec l’Organisation Scientifique du Travail (OST) et maintes entreprises fonctionnement encore suivant cette logique aujourd’hui. La limite du taylorisme est qu’il conduit à fonctionner en silo et à sous-utiliser les ressources de l’intelligence humaine.
- Le 2nd modèle dit des relations humaines a été créé à la suite des expériences réalisées par Elton Mayo sur des équipes dans des usines de munitions pendant la guerre. Il en vint à considérer l’aspect des relations humaines comme central : si on permet aux gens de bien s’entendre (team-building, care, cohésion…) alors tout ira mieux. La limite de cette approche est qu’elle a tendance à regarder tout comportement comme irrationnels à cause de sa subjectivité et réduit les problèmes à des questions de personne.
- La troisième voix issue des travaux de Crozier et surtout récemment d’Yves Morieux (in Smart Simplicity) consiste à mettre en place les conditions pour favoriser la coopération au sein des équipes car elle n’est pas naturelle dans un environnement de plus en plus complexe. Elle demande en effet des coûts d’ajustement pour chacun et ne se réduit pas à la bonne entente. Elle part du principe que l’homme au travail a un comportement rationnel par rapport à un contexte fait d’enjeux, de contraintes et de ressources. Il s’agit donc de comprendre ce que font réellement les gens, pourquoi ils le font ainsi, et d’évaluer ensuite quels paramètres modifier pour permettre que les personnes fonctionnent à nouveau dans leur zone de performance. Deux présupposés de cette approche sont la confiance bienveillante et la prise en compte directe des besoins des personnes.