Le changement : une question qui occupait déjà les philosophes grecs. Tout est-il changement ? Quel rapport entre la permanence et le changeant dans nos vies ? Le changement existe-t-il ou n’est-il qu’une illusion de notre condition humaine ?
Dans les organisations, le changement est souvent vécu comme difficile : souhaité, attendu par certains, craint, rejeté par d’autres… Il vient menacer un équilibre acquis souvent au prix de longues luttes ou combats, de maints compromis et négociations, de plusieurs années de rodage et de calage… en deux mots il vient perturber l’ « homéostasie » (du grec homéo = même et stasie = état) systémique.
Souvent la direction aspire à ce que le changement se fasse rapidement et qu’il coûte peu d’énergie et de ressources, alors que les salariés ont eux besoin de temps pour comprendre, voir l’intérêt et se positionner. Malgré toutes les précautions que peut prendre une direction, le changement dérange et ne va pas de soi.
D’ailleurs on peut penser que comme le dit l’adage « changer c’est changer deux fois ». C’est d’abord changer dans sa tête, dans ses représentations, avant de changer dans ses actes et ses comportements.
Il y a aussi une autre réalité observable : c’est que quand j’attends du changement de la part d’un tiers, un changement similaire me sera proposé par le système auquel j’appartiens. En effet attendre que l’autre bouge en restant immobile conduit souvent à des impasses. Si je change quelque chose en premier alors j’ouvre pour l’autre un espace de changement où il peut choisir de changer afin d’Être sujet du changement et pas seulement objet. A cette condition il sort du « je subis » pour agir.
C’est là un intérêt manifeste que de se faire accompagner dans la conduite du changement pour un dirigeant ou un manager afin de repérer « le » ou « les » pas qui lui incombe pour permettre et faciliter le changement.