Un maître de l’Orient voit un scorpion se noyer et décide de la tirer de l’eau. Ce faisant, le scorpion le pique. Par l’effet de la douleur, le maître lâche l’animal qui de nouveau tombe à l’eau et recommence à se noyer. Le maître tente de le tirer à nouveau et l’animal le pique encore. Quelqu’un qui était en train d’observer se rapproche du maître et lui dit :
« Excusez-moi, mais vous êtes têtu ! Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau, il va vous piquer ? »
Le maître répond : « la nature du scorpion est de piquer, et cela ne va pas changer la mienne, qui est d’aider. »
Alors, à l’aide d’une feuille, le maître tire le scorpion de l’eau et lui sauve la vie. Il reprend :
« Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prend juste des précautions. »
Et il poursuit :
« Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi…. Et ce que les autres pensent de toi… c’est leur problème. »
Conte oriental cité par Jacques Horovitz dans L’entreprise humaniste p. 24.